États généraux de l’alimentation: des solutions pour réussir ensemble la transition écologique

Redonner aux agriculteurs la sécurité économique, sanitaire et psychologique, c’est le but ultime de la transition agroécologique. Le seul moyen d’y parvenir est de prendre le temps, a déclaré le ministre de la Transition écologique et solidaire, à l’occasion des États généraux de l’alimentation qui se sont déroulés le 20 juillet dernier à Paris.

Promouvoir une agriculture durable

Selon encore le ministre Nicolas Hulot, il serait dommage d’avoir de petites ambitions avec ces États généraux. Pour promouvoir une agriculture durable, tous les acteurs (ONG, distributeurs, agriculteurs, élus, etc.) doivent contribuer pour instaurer un changement de modèle qui reflète une agriculture diversifiée, biologique et écologique.

Nicolas Bricas, chercheur au Cirad, a quant à lui souligné que dans le monde, nous produisons 30 % de plus que ce dont nous avons besoin pour nous nourrir. Ainsi, il propose de changer les modèles de production et de consommation.

Parallèlement, il propose de mettre un point d’honneur sur l’information, l’éducation et le changement des normes sociales. Dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte de Milan, qui a été signé par 150 pays, il est impératif de développer des systèmes alimentaires plus durables et non moins équitables, tout en minimisant le gaspillage alimentaire, en protégeant l’environnement et en s’adaptant aux changements climatiques.

Des défis à relever, selon Philippe Mauguin

Lors de son intervention, le président-directeur général de l’Inra, Philippe Mauguin, a affirmé que les acteurs devaient relever plusieurs défis.

Entre autres, il propose de minimiser l’utilisation des pesticides et antibiotiques. Selon une étude de l’Inra, il est en effet possible de réduire de 30 % le recours à ces produits en modifiant les pratiques culturales. Ensuite, il faudra songer à améliorer la qualité des eaux, des sols et de l’air. Pour ce faire, on peut penser à l’agroforesterie, au couplage entre agriculture et élevage, à l’utilisation des plantes plus résistantes à la sécheresse, à la séquestration du carbone, etc.

Enfin, Philippe Mauguin a avancé la nécessité de développer les produits biosourcés et les énergies renouvelables dans le secteur de l’agriculture.