Paris et Londres : La qualité de l’air urbain s’améliore

Ce lundi 11 mars, l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, Airparif, a publié les résultats d’une étude qu’elle a réalisée avec le King’s College de Londres. Cette étude s’est basée sur l’émission d’oxydes d’azote (NO2) et de deux particules (PM10 et PM2,5) dans l’atmosphère. Selon cette revue technique, que ce soit à Paris ou à Londres, la qualité de l’air urbain s’est améliorée sur la période 2005-2016. Pourtant, l’objectif escompté n’a pas été atteint.

Les Zones à faibles émissions (ZFE) ne sont pas toujours efficaces

Mis en œuvre à Tokyo depuis 2003, le système des ZFE s’est avéré efficace, car il a permis de réduire jusqu’à 15 % l’émission des polluants dans l’air. Mais pour la capitale française et britannique, cette mesure s’est révélée impuissante à cause du décalage entre la norme théorique et les émissions réelles de NO2.

Airparif et le King’s College avancent que la ZFE de Londres a, par exemple, permis d’améliorer la qualité de l’air, mais les objectifs escomptés en termes de concentrations de polluants dans l’air ambiant n’ont pas été atteints. Pour y parvenir, les deux entités proposent de mettre en adéquation les normes euros avec les émissions en conditions réelles.

Autres facteurs qui influent sur la qualité de l’air

D’une part, la mise en place de la norme Euro V pour les poids lourds a fait baisser les taux de NO2 dans l’air à partir de 2010, alors que ce n’était pas le cas pour les véhicules légers. Par contre, lorsque la norme a été appliquée sur les véhicules légers diesel, elle a impliqué une baisse non négligeable des taux de PM10 et PM2,5.

D’autre part, il faut aussi se focaliser sur le rôle des deux-roues sur la qualité de l’air. À Londres, l’augmentation des deux-roues motorisés a par exemple résulté en une baisse moins importante des PM2,5.

Les résultats de l’étude semblent intéressants pour le gouvernement français qui veut actuellement encourager la mise en place des ZFE. D’ailleurs, l’exécutif s’est déjà engagé à accompagner 15 collectivités locales dans ce projet. Le problème devrait être résolu avec la mise en application de la norme Euro 6. Cette mesure prévoit des tests sur route plus proches des niveaux de gaz et de particules en conditions réelles de circulation.