Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la pollution de l’air fait plus de morts que la cigarette. C’est le résultat d’une étude menée par l’Université de Mayence, paru dans l’European Heart Journal.
En réalité, la pollution de l’air est à l’origine de différents types de maladies cardiovasculaires. Les particules fines engendrent également d’autres problèmes sanitaires comme les maladies respiratoires, les cancers, le diabète ou encore l’hypertension.
Les chiffres sont sans appel : si chaque année, le tabac provoque la mort prématurée d’environ 7,2 millions de personnes dans le monde, la pollution de l’air, quant à elle, fait 8,8 millions de morts par an, dont 67 000 en France.
Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs allemands et chypriotes à l’université de Mayence (Allemagne) se sont basés sur 41 études réalisées dans 16 pays. Ils ont combiné différents types de données telles que les niveaux d’exposition à la pollution à l’air ambiant, l’âge et la densité des populations, la situation géographique et les effets sanitaires. Grâce à ces données, les spécialistes ont pu concevoir un nouveau modèle statistique dénommé « Global Exposure Mortality Model », permettant une analyse plus approfondie que celle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).