L’exposition « Capital agricole, chantiers pour une ville cultivée » ouvre ses portes

L’exposition « Capital agricole, chantiers pour une ville cultivée » ouvre ses portes à Paris. Dirigé par l’agence d’architecture SOA, cet évènement met en lumière l’évolution des espaces agricoles et urbains franciliens au fil du siècle dernier, jusqu’à nos jours. Il se tiendra au Pavillon de l’Arsenal jusqu’au 27 janvier prochain.

C’est une occasion pour les visiteurs de découvrir l’histoire agricole de l’Île-de-France à travers des vidéos et photos montrant l’environnement agricole d’autrefois. L’exposition met également en exergue des dessins originaux, des portraits photographiques et audios qui reflètent l’avenir de l’agriculture francilienne et les grandes utopies d’aménagement.

Le commissaire scientifique de l’exposition et fondateur de l’agence d’architecte SOA, Augustin Rosenstiehl, a souligné que l’agriculture tend de plus en plus à être remplacée par la nature urbaine. Certains investissent dans les toits végétalisés, tandis que d’autres se créent des haies, des terrains de golf, des jardins privatifs, etc. Pourtant, on fait face à une impasse environnementale, car le développement de l’agriculture urbaine se fait au détriment de la biodiversité.

Par exemple, Augustin Rosenstiehl avance que la surface occupée par les espaces verts a doublé en un siècle. Par contre, la région n’arrive à produire que moins de 10% des légumes qu’elle consomme. Pourtant, elle arrivait à fournir jusqu’à 68 % des produits alimentaires vendus aux Halles (Paris) en 1930.

Il convient donc de réinventer d’autres cultures urbaines qui permettent de nourrir Paris et de préserver la faune et la flore. Des initiatives ont été déjà engagées comme la création de la ferme urbaine de Saint-Denis ou la végétalisation des abords de l’autoroute A1.

En se basant sur l’agriculture urbaine oubliée et réhabilitée, tel qu’évoquée lors de l’exposition, les agriculteurs, architectes, écologistes, entrepreneurs, historiens, ingénieurs, urbanistes, etc., se sont réunis autour de l’agence SOA pour envisager de nouveaux modèles d’agriculture hybrides qui mettent en valeur la ville et le sol.