Les emballages en papier : une alternative pas si écologique

Alors que les contenants en papier étaient perçus comme une solution respectueuse de l’environnement vis-à-vis des emballages en plastique, une étude récente révèle que leur impact environnemental est assez similaire. Cette étude, menée par des chercheurs de l’Université de Göteborg en Suède et publiée dans la revue Environmental Pollution, a examiné l’impact des emballages en papier et en plastique sur le développement de la mouche arlequin (Chironomus riparius). Les résultats ont démontré que les impacts de ces deux matériaux d’emballage sont similaires, contredisant ainsi la perception commune du papier comme alternative plus écologique.

Du plastique caché dans les emballages en papier

Le papier, bien qu’il soit moins nocif pour l’environnement que le plastique, pose des défis dans son utilisation comme emballage alimentaire. Pour résoudre ces problèmes, une fine couche de plastique à base d’acide polylactique est souvent ajoutée à l’intérieur de l’emballage papier afin d’en augmenter sa résistance. Cependant, lorsque ces emballages sont jetés dans la nature, la dégradation de cette couche plastique libère des produits chimiques nocifs, rendant ainsi le produit difficile à recycler et potentiellement dangereux pour les écosystèmes environnants.

Impact sur la biodiversité et solutions potentielles

Cette étude suédoise met en évidence l’impact néfaste que peuvent avoir ces emballages sur la biodiversité. En effet, les tests réalisés sur la mouche arlequin ont montré que la croissance des larves était nettement ralentie, et que le passage à l’âge adulte était également retardé, notamment pour les femelles exposées aux emballages en papier. Face à ces résultats alarmants, l’auteure de l’étude, Bethanie Carney Almroth, appelle à une « réduction mondiale de la production de plastique » et à une transparence totale de l’industrie plastique quant aux matériaux utilisés et à leur impact environnemental. La solution ne réside donc pas dans le remplacement d’un matériau polluant par un autre, mais plutôt dans la réduction globale de la production, en particulier pour les plastiques à usage unique.